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La commission européenne avait commandé un rapport au SCHEER (Scientific Committee on Health, Environmental and Emerging Risks) sur les effets de la cigarette électronique sur la santé. Ce rapport est disponible depuis peu.
Si le fonctionnement d’une cigarette électronique pouvait être résumé en quelques mots, ce serait : la cigarette électronique vaporise un liquide en le chauffant. En voici une image, extraite d’un brevet de 2014 :
C’est donc le liquide (e-liquid), au contenu varié, sur lequel SCHEER a concentré son attention. Car c’est lui qui, en chauffant, se vaporise en un aérosol qui sera inhalé par le fumeur (et certaines des personnes qui le côtoient). Il y a aussi d’autres composants chimiques sur lesquels le SCHEER a prêté attention : les composants de la cigarette électronique elle-même.
Dans ce liquide, il y a notamment de la nicotine. C’est l’effet recherché : faire en sorte que le fumeur inhale de la nicotine et en ressente des effets similaires à un cigarette usuelle. Mais il n’y a pas que de la nicotine. Il y a de nombreux autres composants.
Les plus nombreux sont le glycérol et le propylène glycol. Mais ce ne sont pas les seuls. Il y a des ingrédients apportant des saveurs : un peu comme si la cigarette électronique était un bonbon. Il n’y a pas de limite pour attirer la clientèle des cigarettes électroniques (cette phrase n’est pas sortie du rapport, juste une pensée personnelle).
Donc, les aérosols inhalés. C’est là que tout se complique pour la santé. Car ces aérosols contiennent non seulement de la nicotine – majoritairement -, du glycérol et du propylène glycol, mais aussi les aldéhydes comme le formaldéhyde (vous savez, cette substance qualifiée de « substance cancérogène avérée pour l’
Et le plus surprenant, c’est que l’utilisateur de cigarette électronique « fume » plus qu’un fumeur de cigarette usuelle : plus souvent dans la journée (en effet, on peut l’utiliser à peu près partout, ça ne gène pas – en apparence), avec des taffes plus longues.
Le SHEER conclut sur les effets en distinguant les effets sur les utilisateurs de la cigarette électronique, des effets sur ceux qui les côtoient.
Pour les utilisateurs de la cigarette électronique, l’effet le plus important est sur le système cardiovasculaire où les risques sont élevés. Alors que les dommages sur les voies respiratoires sont modérés, surtout pour les grands utilisateurs. Il y a un augmentation certaine mais plus modéré des cancers des voies respiratoires en particulier, mais faible sur les autres formes de cancer.
En ce qui concerne les autres effets sur la santé, il n’y a pas assez de données. Probablement venant du fait que l’utilisation de la cigarette électronique est relativement récente. En effet, elle n’existe vraiment que depuis 2005. Il y a eu d’autres formes dans le passé, sans utilisation massive.
Pour les personnes qui côtoient des utilisateurs de cigarette électronique, les effets sur la santé (problèmes respiratoires, problèmes cardiovasculaires, cancers) sont faible à modérés.
Ce qui suit est ma pensée sur le sujet.
En ce qui concerne les effets négatifs sur la santé, tout ceci a été confirmé par le rapport SCHEER.
La cigarette électronique n’est pas un palliatif à la cigarette usuelle pour l’arrêt du tabac. En effet, en basculant de la cigarette à sa version électronique, le futur non-fumeur ne travaille pas sur les raisons profondes qui entraînait à fumer. Le futur non-fumeur ne travaille pas sur la gestion du stress, sur la gestion de l’énervement, sur la gestion de l’ennui, …
En un mot : le futur non-fumeur qui utilise la cigarette électronique ne fait que changer de béquille.
Alors, si vous souhaitez arrêter de fumer, comprenez pourquoi la cigarette est présente et ajustez vos comportements pour faire en sorte de vivre les situations différemment, et surtout dans la partie psychologique. Car c’est là que beaucoup de choses se passent et qu’il est plus « facile » de travailler pour devenir non-fumeur.
Ce rapport est disponible ici.